Quelle est l’origine de ces pertubations ?
Un lien existe entre les mouvements du bébé et ses facultés d’apprentissage. Les gestes ont besoin d’être répétés encore et encore pour être intégrés au système corps/mental, et ce, même dans le ventre de la maman. Ainsi, les petits coups de pied du bébé dans le ventre sont l’effet du réflexe tonique asymétrique du cou qui apparaît dès le 3ème mois de grossesse. Afin de bien se développer, le cerveau humain doit passer par des étapes immuables et dans un ordre bien précis. Tous ces mouvements, ces stimulations sensorielles ou vestibulaires vont développer les connexions entre les différents niveaux du cerveau. Si un cerveau a développé un réseau de neurones suffisamment étendu, il sera prêt à recevoir et à traiter en temps voulu toutes les informations qui constituent les apprentissages. Inutile donc de stimuler précocement l’intellect d’un enfant, il n’en sera pas plus « intelligent » pour autant. Un enfant devrait pouvoir bouger le plus possible afin de se constituer un « capital » cérébral solide, et ce, en respectant certaines étapes. Le fait de ramper et de marcher à 4 pattes en sont une.
Or, certains réflexes qui s’activent pendant la naissance sont les prémices du ramper et du 4 pattes. Il a été constaté que la plupart des enfants dont les réflexes n’étaient pas intégrés étaient nés soit par césarienne, soit à l’aide des forceps, ou encore que l’accouchement avait été très rapide, ou que la mère avait reçu des pressions sur le ventre, le bébé avait le cordon autour du cou, ou né prématurément, etc.
Ces enfants n’ont, pour la plupart, pas marché à 4 pattes, étape qui permettrait en fait la spécialisation des hémisphères cérébraux droit et gauche, et la mise en place d’une bonne latéralisation.
Attention, cela ne signifie pas que si votre enfant n’a pas rampé ou marché à 4 pattes, il rencontrera forcément des difficultés d’apprentissage !
Une étude menée par la psychologue russe Svetlana MASGUTOVA montre que sur 832 enfants de 4 à 12 ans, 78% des enfants ayant des problèmes de mémorisation présentaient un réflexe tonique asymétrique du cou toujours actif. Quant à Paul DENNISON, Docteur en Sciences de l’Éducation, il a observé que 50 à 55% des enfants souffrant de dyslexie et de perturbation du langage présentaient également un réflexe tonique asymétrique du cou actif.
Cependant, il est peu probable qu’un seul facteur soit en cause. Il s’agirait plutôt d’une combinaison de plusieurs paramètres qui mène à la persistance de réflexes primaires au-delà de l’âge de leur inhibition (facteurs héréditaires, grossesse, accouchement, petite enfance, etc.)
Ave….Caesar !!
Si on ne peut que louer les progrès des techniques opératoires et de l’anesthésie pour que cela se passe le mieux possible du point de vue médical pour la santé de la mère et de l’enfant, la césarienne en tant que mode d’accouchement prend de nos jours une place de plus en plus importante. D’après les statistiques de SAE, le taux de césariennes est passé de 16,3% en 1999 à plus de 20% en 2008. Des variations importantes du taux de césariennes ont été constatées selon les régions géographiques et les établissements. Selon le CNOG, Collège National des gynécologues-obstétriciens français, près de 10% des césariennes seraient des césariennes de confort ou de convenance.